L’anorexie, c’est fini ! Mon programme de remise en forme(s), Partie 1

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Bonjour guys ! J’ai longtemps hésité à vous parler de ce sujet, mais le temps est venu. Cela fait plus d’1 an que je me suis lancée dans l’aventure d’avoir un blog, et The Chronicles of Marion n’est certes pas un des blogs les plus lus, mais c’est le mien, il me tient à coeur, me permet de m’exprimer et de partager un tas de choses. Très peu de personnes sont au courant, mais depuis plus de 2 ans je souffre de Troubles Alimentaires du Comportement ( TCA ). J’ai perdu 20 kg et de nombreux amis, j’ai dû arrêter mes études et retourner vivre chez mes parents, je n’ai plus la complicité que j’avais avec mes frères,  sans parler de la difficulté pour mes parents de me voir disparaitre. Bref, je me suis perdue. Je ne vais pas m’étaler sur l’anorexie, en revanche si vous le souhaitez je peux en faire un article à part entière. Concernant cet article, je veux vous parler non pas de moi malade, mais de moi en train de guérir. Car oui, après des mois et des mois de désespoir, j’entrevois enfin un nouveau départ.

-La situation initiale de l’histoire :

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Je ne vais pas vous parler ici de toute l’histoire concernant mon anorexie, son origine etc. car sinon l’article serait interminable, déjà que je vais le séparer en deux parties. Le point de départ de l’article d’aujourd’hui est mon état avant que ne se déclenche en moi un sursaut.

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Vous voyez ce trognon de pomme ? Mon corps était tout sauf trognon. Il était moribond. Il l’est toujours d’ailleurs, bien que les marques des dents qui ont rongées la chair du fruit soient moins visibles. Je ne me voyais pas de façon déformée, je savais très bien que j’étais maigre, contrairement à certaines anorexiques qui se voient toujours grosses. Néanmoins, je n’avais pas conscience de mon état physique, notamment à cause du fait que je n’ai pas de miroir de plein pieds. Je ne voyais que le reflet du haut de mon corps. De plus, je ne me pesais pas. Je n’étais pas obsédée par mon poids, je n’avais pas envie de maigrir. Je ne voulais pas grossir non plus, mais la vérité est que je n’avais aucune idée de mon poids ou de ses variations. Cela m’était égal, je passais encore dans mes vêtements, je ne me trouvais pas grosse ni ne me sentais gonflée. J’étais comme j’étais, maigre, mais je pensais être en accord avec mon corps, l’aimer, bien qu’il se résume à un tas d’os. Seulement voilà, je n’étais pas lucide à 100%, jusqu’à ce que…

-L’élément perturbateur : 

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…Jusqu’à ce que l’hospitalisation me pende au bout des veines. Je suis allée dans un centre spécialisé dans les TCA, il y avait des infirmières, des médecins, et bien sûr d’autres anorexiques, qui elles étaient hospitalisées. Là-bas, j’ai été pesée. Je ne pouvais pas échapper aux chiffres. L’infirmière a prononcé la sentence : 33,7 kg pour 1M58. Oui je suis de petite taille, mais j’ai 21 ans, je ne devrais pas faire le poids d’un enfant de 10 ans. J’ai eu comme un électrochoc, la respiration coupée. Je ne pensais sincèrement pas peser si peu. J’ai réalisé que beaucoup étaient à l’hôpital en pesant plus, que je ne savais pas comment j’avais pu échapper aux couloirs blancs et aseptisés depuis tant de temps, que si je n’étais pas majeure mes parents m’auraient faites interner. Mais j’étais libre de partir. Comment utiliserai-je cette liberté ? Telle était la question. Est-ce que j’allais continuer à me faire mourir, ou est-ce que j’allais utiliser cette liberté pour vivre ? N’ayant aucun penchant suicidaire, je comptais bien, dès que je poserai un pieds hors de cet endroit, vire, ou plutôt renaître.

-Les péripéties de l’héroïne :

Etant une femme et non pas un phoenix, il est compliqué de renaître. Je ne suis pas non plus Jésus, je n’ai pas de prédilection pour la résurrection. Ce que j’avais en revanche, c’est peur. Peur de mourir, peur de ne pas avoir su profiter de la vie, de cette chance que nous avons de respirer, d’exister, car nous nous plaignons beaucoup, et nous oublions à quel point la vie est belle. C’est la peur de mourir qui m’a donnée envie de vivre.

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Je ne savais pas par où commencer. Ce qui était sur, c’est que je devais prendre du poids, et cela voulait dire manger plus. Quand on a l’estomac de la taille d’un petit poids ce n’est pas évident. Mais avant tout, je voulais me voir en entier. J’ai donc demandé à mon père de me photographier en sous vêtements, sans que l’on voit ma tête. Je voulais juste voir un corps sans visage, de sorte que je puisse le juger avec autant d’objectivité que possible. Quand j’ai vu les photos, j’étais sous le choc. Le corps de cette personne me faisait penser aux images des livres d’histoire lorsqu’il est question des camps de concentration. Je me suis demandée comment elle pouvait être encore en vie tant il me semblait voir un cadavre. Mais ce n’était pas juste « un corps », c’était le mien, et il m’effrayait. Pire, il m’horrifiait. Cette enveloppe charnelle que je croyais aimer me dégoutait.

J’ai donc pris la décision de prendre du poids, mais pas du gras, faut pas non plus exagérer hein ! Je veux un corps ferme et tonique, un corps sain et athlétique. Il faut qu’il soit assez fort pour affronter l’avenir qui sera le mien, et gagner les batailles du destin. Cela commence par nourrir le corps et l’entrainer.

Je vous parle de ma remise en forme(s) dans la seconde partie de l’article qui sera en ligne très prochainement. Si vous avez des questions concernant l’anorexie, si vous en souffrez vous-même ou connaissez quelqu’un en souffrant et souhaitez en parler, n’hésitez pas à laisser un commentaire, ou à m’envoyer un message en priver. L’entraide et la solidarité sont très importantes. En attendant la publication de la suite de l’article qui ne saurait tarder, je vous souhaite tout le meilleur du monde, profitez de la vie et aimez-vous.

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Bisous, Marion.

10 commentaires Ajouter un commentaire

  1. capdevoyager dit :

    Bravo ma belle, c’est très courageux d’écrire tout ça.. continue ❤

    Aimé par 1 personne

    1. Merci beaucoup 🙂 Non ce n’était pas évident d’écrire cet article, encore moins de le publier, mais au final ça m’a fait énormément de bien 🙂

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  2. Ton fwew elodie dit :

    Mon dieu Marion c’est terriblement touchant …

    Aimé par 1 personne

    1. Moi c’est ton commentaire qui me touche 🙂 J’espère qu’à travers cet article la maladie et les personnes touchées seront mieux comprises et aussi que les gens trouvent un peu de soutient, qu’ils se sentent moins seuls. La vie n’est évidente pour personne, on a tous besoin de l’écoute des autres 🙂

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  3. Catherine BUHLMANN dit :

    Comment te dire Marion que ton message m’a bouleversé : Voilà, ça y est, tu as tapé du pied le fond de ton désespoir et maintenant tu ne peux que remonter …. Tu as pris conscience de ton état et c’est un énooormmmeee progrès, je le sais parce qu’une de mes filles que tu connais a été touchée par cette saloperie de maladie. Deux ans de douleurs qu’elle s’est infligée et tout autant de temps pour se raccrocher : c’est pour cette raison que je sais que TA prise de conscience et le départ qu’une nouvelle et magnifique vie …. Si tu veux en parler, n’hésites pas à me contacter (tu sais comment) mais saches une chose, une seule : JE SUIS TRES, TRES FIERE de connaitre une jeune femme avec autant de courage. Je garde de toi le souvenir d’une très belle petite fille qui deviendra, j’en suis certaine, une très belle femme ❤

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    1. Merci infiniment pour ce message Catherine, il me touche profondément. J’ignorais qu’une de tes filles en avait souffert également… En effet, c’est une saloperie, le mot est juste haha. Mais il n’est pas impossible d’en sortir malgré la difficulté. On en ressort plus fort, on réalise aussi à quel point la vie ne tient qu’à un fil et qu’elle est précieuse. Je te remercie mille fois de ton soutient et des belles paroles que tu me tiens. Je t’embrasse ainsi que ta famille, je vous souhaite plein de bonheur 🙂

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  4. RAYNAL dit :

    Tu n imagines pas le bonheur et l émotion que j ai eu en te lisant….tu as mis les bons mots sur les mauvais maux..tu peux être super fiere.. Nous on l est …je t aime ma cousine..hâte de lire la suite…à toi le bonheur, la sérénité…la vie quoi!!! Très gros bisous de nous 😙 💗

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    1. Merci beaucoup pour ce beau message, c’est très touchant de voir que sa famille est là 🙂 Je t’aime aussi, très gros bisous à vous ❤

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