Sweetbitter, un livre au goût doux amer

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Bonjour guys ! Il y a quelques temps que j’ai lu ce livre, mais il n’est jamais trop tard pour partager un avis n’est-ce-pas ? J’avais beaucoup entendu parler de « Sweetbitter« , notamment en lisant des articles sur mon téléphone. C’est après avoir lu une interview de l’auteur Stephanie Danler dans « Vanity Fair US  » que j’ai décidé de l’acheter. Il n’était pas encore traduit en Français à ce moment là, je l’ai donc commandé sur Amazon en version originale. Je ne me fie jamais aux critiques, qu’il s’agisse de films, de livres etc. et préfère me forger ma propre opinion. Néanmoins, je n’avais lu que des opinions positives sur cet ouvrage, aussi je m’attendais à quelque chose d’un certain niveau. J’ai été fortement déçue.

 

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L’auteure est Américaine, et signe avec « Sweetbitter » son premier roman qui fût publié le 24 mai 2016. Il ne faut pas me méprendre lorsque je dis être déçue, ce n’est pas un navet non plus. Disons que j’avais placé la barre trop haute. Ce n’est pas un mauvais livre pour autant. Stephanie Danler s’est inspirée de sa propre vie pour son roman, bien qu’il s’agisse d’une fiction. Elle vit à New-York où elle travailla comme serveuse au Union Square Café. C’est son expérience dans la restauration qui signe le point de départ de son livre.

 

Nous sommes donc à New-York, mais en 2006. La narratrice parle à la première personne de son histoire qui dure 1 an. Elle commence en été et s’achève au printemps suivant. Tout commence lors de son aménagement dans la Grande Pomme, puis son nouveau travail en tant que serveuse dans un grand restaurant, ainsi que des détails de sa vie en général. Déménager est un point bon de départ, mais je reste sur ma faim / fin car justement je ne trouve pas de dénouement particulier, comme si toute l’histoire était en fait inutile.

Pour faire un résumé sans rien dévoiler, le personnage principal âgé d’une vingtaine d’années, dont nous apprendrons au fil des pages s’appelle Tess, est venue à N-Y dans le but de changer de vie, de tout recommencer à zéro. Elle n’a pas de famille, pas d’argent, vit dans un appartement miteux et déroche un job dans un restaurant chic. Tant bien que mal, elle se fait une place au sein de l’équipe, sort avec ses collègues, se met à boire, à fumer et à se droguer. C’est une travailleuse acharnée qui ne compte pas les heures. Elle est épuisée mais fait tout son possible pour tenir le rythme effréné de la restauration. On ne peut pas lui reprocher son manque de motivation et son absence d’acharnement. Cependant, dans ce flot d’activités, elle ne recherche rien en particulier. Quand elle relate ses pensées, c’est comme si elle souhaitait tout et rien à la fois. Je suppose que c’est volontaire de la part de l’auteure qui démontre par là le caractère perdu, perturbé, indécis, chaotique de Tess.

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L’intrigue de ce roman réside dans la relation qu’entretien Tess avec deux de ses collègues en particulier : Simone et Jake. Simone est une femme de plus de trente ans, respectée de tous dans le restaurant pour son ancienneté et son savoir en oenologie. Jake est le stéréotype du mec torturé, ténébreux et sexy. Tess va craquer pour lui, bien sûr, mais va être perturbée par sa relation avec Simone. Celle-ci et Jake se connaissent depuis l’enfance, et il semblerait que des sentiments plus qu’amicaux soient partagés entre eux. Peut-être même y-a-t-il eu des relations charnelles entre eux ?

Les descriptions, qu’il s’agisse des personnages, des lieux, du temps, du vin, de la nourriture, des sentiments etc. sont bien faites car elles sont précises sans être d’une longueur lassante. Les tourments psychiques, physiques et sentimentaux de Tess sont intéressants à analyser, et rassurent le lecteur en montrant que ce que ressent la narratrice est humain, que chacun de nous passe par des moments de doute, de peur, de souffrance, et qu’il n’y a là rien d’honteux ou dramatique. En soi, l’histoire, bien qu’elle ne soit pas palpitante, est disons excitante, dynamique.

Ce que je reproche à ce roman n’est pas une médiocrité littéraire, c’est l’absence de réponse sur le fond de l’histoire. En effet, le triangle amoureux Tess-Jake-Simon est censé être l’intrigue du roman. Or, bien que cela guide le fil des chapitres, à la fin aucune réponse n’est apportée aux questions posées par la narratrice, et donc aux interrogations du lecteur. On ne saura jamais ce qui s’est réellement passé entre Simone et Jake, donc à quoi bon en avoir parlé des pages durant ?

 

Au fond, ce qu’il faut retenir de cette histoire ce n’est pas les relations amoureuses, sexuelles, et leur complexité. Ce qui me reste dans la bouche, en plus du goût doux-amer de la fin inachevée, c’est l’amertume des sentiments que l’on éprouve parfois, l’acidité de la vie qui nous brûle le coeur, l’âpre odeur de la sueur que notre corps sécrète à force de travailler, mais aussi et malgré tout la douceur des plaisirs qui fondent sur notre langue, la jouissance que l’on peut ressentir à l’intérieur de nous, la douceur de l’air dans nos poumons. Finalement, ce qui compte ce n’est pas de savoir qui est amoureux de qui, c’est de savoir qui l’on est et ce que l’on veut. On ne peut pas s’attendre à être aimé à moins de s’aimer soi-même. Il faut avant tout vivre pour soi, ne pas abandonner ses rêves ou avoir peur de l’ambition. Il faut savoir être téméraire, courageux, et s’abandonner à la vie, notre vie, celle que l’on aura choisi, et la vivre intensément.

Si vous avez lu ce livre n’hésitez pas à partager vos avis. J’espère que vous allez bine, je vous dis à très vite dans un prochain article. Bonne lecture.

Bisous, Marion. 

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