Vivre avec l’anxiété

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Bonjour guys. Comme le titre le laisse entendre, je souhaite aborder avec vous le thème de l’anxiété. Nous sommes tous stressés, voire anxieux, mais le mot d’anxiété a fini par être banalisé, et finalement utilisé à mauvais escient. L’anxiété n’est pas simplement du stress, c’est une maladie mentale réelle qui a de lourdes conséquences sur la vie des personnes malades, dont je crains faire partie. Avant d’aller plus loin, je vous propose une définition médicale de l’Anxiété afin de savoir précisément de quoi il est question :  » Etat émotionnel de tension nerveuse. Nous l’éprouvons tous lorsque nous sommes dans l’attente d’un événement : opération médicale, résultat d’un examen, réponse d’un employeur etc. Elle devient pathologique lorsqu’elle réapparaît de façon chronique alors qu’aucune cause, dans le passé récent ou dans le présent de la personne, ne peut la justifier. Pour la contrôler, différentes solutions peuvent être envisagées. Elles vont de la simple technique de relaxation à la prescription d’un anxiolytique par un médecin. »

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Je suis de nature stressée, et je finis par devenir stressante pour mes proches. Je veux tout maîtriser, et tout le monde, ce qui est impossible et donc frustrant voire déprimant. Je stresse pour les cours, d’arriver en retard, de ne pas être assez organisée, d’être jugée etc. Jusqu’ici, rien d’anormal, beaucoup de personnes sont dans mon cas. Ce n’est pas une maladie, juste un défaut bien pénible. Non seulement le stress est un sentiment inconfortable, mais il a des conséquences physiques dont on se passerait bien : mal de tête, de ventre, bouffées de chaleur, insomnies, irritabilité, constipation et j’en passe. Néanmoins, une fois que nous prenons conscience de notre état, des moyens existent pour y remédier : infusions, homéopathie, sophrologie, méditation, sport, consultation psychologique… Concernant l’anxiété, c’est plus compliqué car elle se manifeste de façon inattendue et irrationnelle. Il ne s’agit pas de stresser la veille d’un examen, mais de paniquer quand bien même rien de grave n’est sur le point de nous arriver. Comme les phobies, l’anxiété prend notre cerveau part surprise, déclenchant en lui de la peur à un degrés intense. Notre corps tout entier fini par être contaminé, et la décontamination psychique ainsi que physique ne se fait pas facilement. Aussi inopinément qu’elle est arrivée, la peur, après s’être attaquée à toute notre personne, s’évapore. S’en suit l’incompréhension, la honte, l’épuisement, et une peur de différente nature : celle que l’anxiété nous frappe à nouveau. C’est un cercle vicieux et malsain qui nous bouffe de l’intérieur, d’autant plus qu’il est créée et entretenu par nous-même, son origine étant dans le cerveau. C’est pour cette raison que l’anxiété fait partie des maladies mentales, au même titre que les troubles bipolaires ou la schizophrénie.

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Si j’ai décidé de vous en parler, c’est parce que ces derniers temps j’ai étais prises de plusieurs crises d’angoisse en l’espace de quelques jours. J’ai perdu le contrôle, mais surtout, durant ces crises, je me suis perdue. Je pleurais, je criais, j’avais chaud, mal à la tête, le souffle court, les joues brulantes mais je tremblais. Je voulais hurler, tout balancer, mais en même temps je voulais que quelqu’un me prenne dans ses bras, me rassure, me console, m’apaise, m’aime. J’étais hystérique. J’utilise la première personne, mais ce n’était pas moi. C’était comme si j’étais une spectatrice impuissante. Je regardais la scène, désespérée et attristée de voir cette jeune fille démunie face à ses sentiments, face à elle-même, jusqu’à se perdre. La crise a duré environ une demie heure. Heureusement mon père était là, il a réussi à me calmer, mais il m’a aussi vue me donner en spectacle, ce dont j’ai honte. Mais c’est trop tard, c’est du passé, et rien ne changera le cours des évènements. Je ne sais pas comment font les personnes lorsqu’elles sont seules durant ces moments de panique intense. Je suppose qu’elles attendent que ça passe, ou que les voisins ont déjà appelé les secours, se demandant ce qu’il se passe chez la folle d’à côté. Oui, parce qu’évidemment lorsque vous êtes en crise on vous prend pour une personne aliénée, bonne à finir chez les fous, quitte à vous mettre une camisole de sorte que vous n’envoyez pas valser les assiettes et autres objets. Vous faites peur, vous vous faites peur, vous devenez quelqu’un de dangereux non seulement pour les autres mais aussi pour vous même. Une crise d’angoisse sévère peut avoir de lourdes conséquences physiques. Le rythme cardiaque s’accélère, votre tête vous fait souffrir, sans parler de l’état d’épuisement total dans lequel on se trouve une fois la tempête finie. Si les crises sont fréquentes, à la longue tous ces maux peuvent conduire à une fatigue émotionnelle, physique et psychique intense.

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J’ai fais trois crises en moins d’une semaine, dont une très forte et deux plus faibles. Il y a 1 an et demi, j’en faisais environ une ou deux par semaine, et ce durant tout le mois d’octobre. J’appelais mes parents, et ils parvenait à me calmer. Je ne m’inquiétais pas plus que ça, je me disais que mon anorexie me rendait complètement malade, que je n’étais pas juste toute maigre, mais que mon cerveau aussi payait ma dénutrition et que mes neurones ne devaient pas êtres biens connectés. Que mon cerveau déraillait, comme mon corps, les deux étant liés. Et c’est sans doute le cas. Néanmoins, après les crises survenues récemment, j’ai commencé à me poser des questions. Aussi, j’ai lu plusieurs articles sur divers médias concernant l’anxiété, et non pas le stress. J’ai appris des choses intéressantes, et je pense que la prochaine fois que je me rendrais chez le médecin, je demanderais s’il pense, après que je lui ai exposé les faits, qu’il y a des chances pour que je souffre d’anxiété. En partageant mon expérience, j’espère vous faire comprendre que l’anxiété est un souci de santé grave, qui touche plus de personnes qu’on le croit, et surtout qui leur gâche la vie. N’ayez pas honte d’en parler, de vous poser des questions, de vous informer. Surtout, lors de vos crises, si vous en faites ou êtes face à une personne en train d’en faire une, n’ayez pas honte, ne paniquez pas, respirez, et dites vous qu’elle finira par passer, de ça vous pouvez en être certain.

Pour vous éclairer au mieux sur le sujet, j’ai fais plusieurs recherches et je suis tombée sur un peu tout et n’importe quoi, comme pour la majorité des sujets lorsqu’on les tapes sur Internet. J’ai fais le tri, et voici les liens des sites qui me semblent être les plus sérieux et les plus instructifs. J’espère qu’ils vous aideront à y voir plus clair :

-Fondation des maladies mentales : http://www.fondationdesmaladiesmentales.org/la-maladie-mentale.html?t=&i=3

-Anxiete.fr : https://www.anxiete.fr/troubles-anxieux/trouble-anxieux-generalise/anxiete/

-Psycom.org : http://www.psycom.org/Troubles-psychiques/Troubles-anxieux

-Psychologies.com : http://www.psychologies.com/Moi/Problemes-psy/Anxiete-Phobies

Néanmoins, le meilleur moyen  d’avoir les renseignements les plus pertinents est de s’adresser aux professionnels de la santé. Les maladies mentales ne sont pas à prendre à la légère, d’autant plus qu’elles se traitent par un suivi psychologique ainsi que la prise d’anxiolytiques. Qu’on se le dise, je ne suis pas pour la prise de médicaments en général, surtout si l’on peut trouver des alternatives naturelles. Par exemple, lorsque j’ai mal à la gorge, je préfère faire bouillir de l’eau avec du citron, du miel, du gingembre et du curcuma plutôt que d’opter pour du Maxilase, pour la simple et bonne raison que je ne préfère pas ingérer des substances non naturelles. Bref, chacun fait comme il veut, je ne juge personne. Le point que je voulais souligner est qu’en mentionnant les anxiolytiques, je ne pousse en aucun cas à leur consommation. De toute façon, leur prise ne peut être faire que sur prescription d’un psychiatre.

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Malgré toute l’aide psychologique qu’un thérapeute apporte, les troubles de l’anxiété ne disparaissent jamais. Cette angoisse est en nous, elle fait partie de nous, sa manifestation est incontrôlée et incontrôlable. Cela dit, il est possible de l’atténuer, ou de diminuer les risques de son apparition. Je suis constamment sous tension, tendue et stressée, aussi je sais que c’est facile de dire « Lâche prise, détend toi, ce n’est pas grave », mais que c’est très dure, voire impossible à faire. Lâcher prise ? Mais lâcher quoi ? Si je me lâche, je vais exploser. Alors on retient tout, on garde tout enfoui, jusqu’à ce qu’on explose. Nous ne sommes que des êtres humains, nous ne pouvons pas tout intérioriser. Les quelques petites choses que vous pouvez faire pour vous détendre sont très simples, mais elles font la différence, je parle par expérience  : quand vous sentez que la pression monte, sortez. Allez prendre l’air, libérez-vous de toutes tensions. Marchez, courez, hurlez… faites ce que votre corps fait naturellement, ne vous jugez pas. Si vous êtes au travail ou en cours, difficile de crier un bon coup. Signalez que vous ne vous sentez pas bien et demander à quitter la pièce. Ne restez pas dans le couloir, allez à l’extérieur, ne serait-ce qu’un instant, le temps de respirer l’air. Concentrez vous sur cette inspiration, sentez l’oxygène traverser votre corps, fermez les yeux et ressentez, simplement. Oubliez vos pensées, vos craintes et vos peur. Faites une pause de quelques secondes, en ayant conscience que cette inspiration, banale et automatique, vous maintient en vie, et que malgré ces angoisses, la vie est belle et vaut la peine d’être vécue.

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Dans le même ordre d’idée, la relaxation, la médiation, le yoga, la sophrologie, les infusions de plantes, les activités sportives en général, s’adonner à une passion ( littérature, jardinage, poterie…), parler avec ses proches ou des personnes souffrant du même trouble que le notre sont autant de choses qui peuvent aider. Elles ne font pas de miracles, mais ne font pas de mal non plus.

Bisous, Ada. 

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