Cet été, on lit

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Bonjour guys ! Le glas des vacances d’été a sonné. Voyages pour les chanceux, petits jobs pour d’autres, ou combinaison des deux. Farniente sur un transat dans le jardin ou à la plage, vous n’avez pas d’excuse pour laisser fermé ce livre que vous avez acheté il y a des mois de cela, celui que vous vous dites « Je le lirais bientôt, quand j’aurais le temps ». Ce moment est arrivé. Si en revanche vous ne savez pas vers quels ouvrages vous tourner, je vous en propose cinq de nature différente, de sorte qu’il y en ai pour tous les goûts. Enfin presque, il ne s’agit que de romans. Je n’apprécie ni les mangas ni les BD, pardon donc si vous aimez ça car ce n’est pas ici que vous trouverez ce que vous cherchez. Quoique… Après tout, c’est bien de s’essayer à de nouveaux genres, qui sait, vous trouverez peut-être un livre qui vous plait ?

-« L’Étranger » d’Albert Camus : 

 

Résumé :  » Meursault est condamné à mort. Sur une plage algérienne, il a tué un Arabe. À cause du soleil, dira-t-il, parce qu’il faisait chaud. On n’en tirera rien d’autre. Rien ne le fera plus réagir : ni l’annonce de sa condamnation, ni la mort de sa mère, ni les paroles du prêtre avant la fin. Comme si, sur cette plage, il avait soudain eu la révélation de l’universelle équivalence du tout et du rien. La conscience de n’être sur la terre qu’en sursis, d’une mort qui, quoi qu’il arrive, arrivera, sans espoir de salut. Et comment être autre chose qu’indifférent à tout après ça ? Étranger sur la terre, étranger à lui-même, Meursault le bien nommé pose les questions qui deviendront un leitmotiv dans l’œuvre de Camus.  »

Mon avis : J’ai lu ce livre pour la première fois en classe de première. Nous l’avons étudié pendant plusieurs semaines, ce qui d’ordinaire de barbe. Pas cette fois. J’ai aimé ce livre car il m’a bouleversée. L’absurdité de l’existence, son absence de sens, l’indifférence du personnage principal… Camus utilise des phrases simples, dénuées de fioritures, et pourtant profondes. C’est une lecture existentialiste mais pas moraliste. Chacun trouve ses réponses, il n’y a pas de règle à suivre pour vivre sa vie.

-« Eat Pray Love » d’Elizabeth Gilbert : 

 

Résumé :  » A trente et un ans, Elizabeth Gilbert possède tout ce dont une Américaine ambitieuse peut rêver : un mari dévoué, une belle maison, une carrière prometteuse. Elle devrait nager dans le bonheur, pourtant elle est rongée par l’angoisse, le doute, l’insatisfaction.

S’ensuivent un divorce, une dépression et une liaison désastreuse qui la laissent exsangue et encore plus désemparée. Elle décide de tout plaquer pour partir seule à travers le monde. À elle de se construire la vie qu’elle s’est choisie.

En Italie, elle goûte aux délices de la dolce vita et prend les « douze kilos les plus heureux de sa vie », en Inde, ashram et rigueur ascétique l’aident à discipliner son esprit (lever à 4 heures du matin, méditation et nettoyage des sols ) et en Indonésie, elle cherche à réconcilier son corps et son âme pour trouver l’équilibre qu’on appelle le bonheur.

Elizabeth Gilbert nous invite à un voyage vers l’inconnu joyeux et émouvant, libérée des mascarades et faux-semblants. À travers une mosaïque d’émotions et d’expériences culturelles, elle a su conquérir le cœur de millions de lectrices qui ont aimé pleurer et rire avec elle. Et qui rêvent de changer de vie, elles aussi.  »

Mon avis : J’ai rédigé un article sur ce livre que je vous invite à lire ici : https://adaraynalvulpiani.wordpress.com/2016/09/13/eat-pray-love-article-traduit-en-francais/

-« Bianca » de Loulou Robert : 

 

Résumé :  » Parce qu’elle devrait manger davantage et n’aurait pas dû s’ouvrir les veines à un si jeune âge, Bianca est admise dans l’unité psychiatrique pour adolescents de sa ville natale. Bianca ne s’élève pas contre cette décision. Elle ne se révolte pas. Même si elle ne voit pas en quoi le fait d’être enfermée et soumise à de multiples interdits peut atténuer la souffrance qui la détruit, Bianca se tait, obéit et regarde. Elle observe le monde chaotique qui l’entoure. Tous, médecins, soignants, patients et familles ont l’air si fragiles, si démunis. Aucun remède ne semble exister, aucune lumière ne paraît capable d’éclairer ce lieu opaque où Bianca a le sentiment effrayant de s’être enfermée toute seule. Et pourtant… La vie est là. Les sensations, les émotions, les visages, les événements, les affrontements, les pulsions, les sentiments vous cernent et vous travaillent au corps. On peut croire qu’on ne sait plus vivre, on vit tout de même. Et Bianca observe avec une attention scrupuleuse ce flot de vie inexorable qui, sans qu’elle n’y puisse rien, l’envahit, la ranime et la submerge. Avec une retenue rare et une lucidité tranquille, Loulou Robert retrace le déroulé de cette traversée singulière.  »

 Mon avis : Pour ceux qui ne le savent pas, je souffre de TCA, à savoir l’anorexie. J’ai également posté un article sur le sujet mais ce n’est pas la question ici. J’ai adoré ce livre car il est vrai. Ayant vécu des choses similaires que l’héroïne ( je précise qu’en revanche je n’ai jamais cherché à me suicider, je parle du rapport similaire à la nourriture, pas autre chose ), j’aurais difficilement mieux relater la réalité que Loulou. J’ai avalé ce roman en quelques soirées, il se lit très facilement. Les mots sont crus, ceux d’une ado en colère et paumée, qui veut mourir mais aussi vivre. Une ado qui malgré tout survit à la vie. J’ai eu la chance de rencontrer Loulou Robert au salon du livre de Villeneuve-sur-Lot en mai dernier. Elle est très simple, et timide. On ne croirait pas car elle est passée à la TV et fait du mannequinnat, mais pourtant je vous assure qu’elle n’est pas à l’aise en face d’objectifs et d’un public. Sa fragilité était touchante, on sent à quel point elle s’est inspirée de son vécu pour écrire « Bianca« . Néanmoins, la faiblesse est loin d’être au centre de l’histoire, la force l’emporte.

-« Une chambre à soi« de Virginia Woolf : 

 

Résumé :  » Dans un style mêlant évocation, irritation et ironie, Virginia Woolf détaille les conditions matérielles limitant l’accès des femmes à l’écriture : interdiction pour les femmes de voyager seules pour s’ouvrir l’esprit, de s’installer à la terrasse d’un restaurant pour prendre le temps de réfléchir, de s’asseoir dans l’herbe à la recherche d’une idée ou encore d’accéder à la bibliothèque de l’université. Woolf s’attarde sur les contraintes liées au mariage, à la charge des enfants et du ménage, ne laissant plus le temps aux femmes de se consacrer à l’écriture. À ce vieil évêque qui déclarait qu’il était impossible qu’une femme ait eu dans le passé, ait dans le présent ou dans l’avenir le génie de Shakespeare elle répond « il aurait été impensable qu’une femme écrivît les pièces de Shakespeare à l’époque de Shakespeare » en comparant les conditions de vie de Shakespeare et celles de sa sœur (fictive). Quand bien même les femmes auraient pu braver toutes ces épreuves et publier un livre, elles devraient encore faire face à la critique empreinte de valeurs masculines : Parlons franc, le football et le sport sont choses « importantes ; le culte de la mode, l’achat des vêtements sont choses futiles. Et il est inévitable que ces valeurs soient transposées de la vie dans la fiction.  »

Mon avis : En tant que féministe je ne pouvais pas ne pas lire ce livre. Il est très court, il se lit facilement et il est même drôle. Woolf n’a pas rédigé un pamphlet colérique sur la situation des femmes. Au contraire, elle est calme, n’insulte personne, dresse un état des lieux de la situation féminine en Angleterre mais aussi en général, de son origine eau début du XXème siècle. Un petit coup de gueule dans les dents de machos, et un grand sourire sur le visage de ceux pensant que l’égalité va de soi.

-« Never Let me go » de Kazuo Ishiguro : 

 

Résumé :  » Kath, Ruth et Tommy ont été élèves à Hailsham dans les années quatre-vingt-dix; une école idyllique, nichée dans la campagne anglaise, où les enfants étaient protégés du monde extérieur et élevés dans l’idée qu’ils étaient des êtres à part, que leur bien-être personnel était essentiel, non seulement pour eux-mêmes, mais pour la société dans laquelle ils entreraient un jour. Mais pour quelles raisons les avait-on réunis là? Bien des années plus tard, Kath s’autorise enfin à céder aux appels de la mémoire et tente de trouver un sens à leur passé commun. Avec Ruth et Tommy, elle prend peu à peu conscience que leur enfance apparemment heureuse n’a cessé de les hanter, au point de frelater leurs vies d’adultes. Kazuo Ishiguro traite de sujets qui nous touchent de près aujourd’hui : la perte de l’innocence, l’importance de la mémoire, ce qu’une personne est prête à donner, la valeur qu’elle accorde à autrui, la marque qu’elle pourra laisser. Ce roman vertigineux, porté par la grâce, raconte une histoire d’humanité, de conscience et d’amour dans l’Angleterre contemporaine. Ce chef-d’œuvre d’anticipation est appelé à devenir le classique de nos vies fragiles.  »

Mon avis : Kazuo Ishiguro est à mon sens un grand auteur. J’avais lu et adoré « Le géant enfoui » dont j’avais posté une critique : https://adaraynalvulpiani.wordpress.com/2016/06/24/a-crazy-girl-and-a-forgotten-past/

C’était en terminale que j’ai lu cet ouvrage en langue anglaise, dont le titre est « Never let me go« . J’ai tellement aimé que j’ai dans la foulée visionné son adaptation cinématographique avec Keira Knightley et Andrew Garfield. J’en ai pleuré. La condition et la valeur de la vie humaine sont au centre de ce livre, émouvant, bouleversant, angoissant… Je ne saurais trouver les mots adéquats pour décrire ce que j’ai ressenti. Le mieux est que vous le lisiez, vous comprendrez.

Avez-vous déjà lu un ou plusieurs de ces livres ? Si vous avez des recommandations, n’hésitez pas à les laisser en commentaire. Je vous souhaite d’excellentes vacances, prenez soin de vous. A très vite !

Bisous, Marion. 

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