Qui es-tu ?

Bonjour guys ! J’hésitais à faire ce genre d’article depuis un certain temps, mais j’ai finis par me dire que ça pourrait aider certaines personnes. Je pense que nous traversons tout, en tant qu’êtres humains, des périodes de doute concernant à peu près tout, mais surtout nous concernant. Je ne prétends pas obtenir les clés de l’acceptation de soi, mais j’espère qu’en vous parlant de mon expérience, vous verrez que vous n’êtes pas seul(e)s à vous demander « Qui suis-je? »

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J’ai souvent regardé dans le miroir en voyant le reflet d’une personne que je ne reconnaissais pas. Il s’agissait pourtant de mon reflet, mais pas de ce à quoi je voulais qu’il ressemble. Cette fille moche, boudinée, avec des boutons, des cheveux fades, un nez trop gros, une bouche trop fine… Vous l’avez compris, j’étais une adolescente complexée. Après avoir détestée celle que j’étais, avoir fais des régimes inutiles, m’être comparée aux autres, m’être cachée dans des vêtements trop grands, j’ai décidée qu’il était temps que je m’accepte et que je développe ce que j’avais au lieu de me camoufler.

 

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A ma rentrée au lycée, j’ai commencé à me maquiller, mascara, fard à paupière nude et rouge à lèvre. Au collège, je trouvais que se maquiller était précoce, mais une fois en Seconde je me suis dis que j’étais en âge. Les cosmétiques m’ont aidée à me sentir mieux, j’avais l’impression d’être moins laide. Mais c’est un masque, et quand on se démaquille on retrouve son vrai visage. Avec le temps, j’ai finis par accepter ce visage qui est le mien, avec ses défauts, en me concentrant sur ce qui ne me dérangeait pas. Porter des talons, mettre des vêtements correspondant à ma morphologie, oser des tenues différentes… Tout cela m’a permis de me sentir mieux dans mon corps. Ce qui n’aidait pas étaient les réseaux sociaux et les magazines.

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On voit des photos de la femme « parfaite » partout sur internet, dans la presse, à la télévision et j’en passe. Mais cet idéal n’existe pas car c’est bien cela : un idéal. Chacun se fait une idée différente de la perfection, ce fantasme inatteignable. Je continue de lire la presse féminine, de regarder des défilés, des photos de mannequins sur Instagram, mais j’ai arrêté de me comparer à elles, de vouloir être comme elles. Lors de défilés, je regarde les vêtements car je suis passionnée par la mode. Je regarde quelles pourront-être les nouvelles tendances, et comment je pourrais les adapter à ma personne.

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J’ai petit-à-petit sorti la tête de l’eau après avoir eu l’impression de me noyer durant des années. A la fin du lycée, j’ai réalisé que c’était ridicule de vouloir être la fille qui a 250 likes sous sa photo de profil Facebook. Cette fille ne vaut pas plus que n’importe qui d’autre. Ce qui compte, c’est la valeur que nous nous donnons.

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Je ne dis pas que c’est simple, ça m’a prit des années, mais maintenant je me maquille quand j’en ai envie, je n’ai pas honte de sortir le visage à nu car il ne me dérange plus. Mon corps je ne le cache plus sous des vêtements difformes, je le mets en valeur avec des tenues qui me plaisent. Les photos des autres me servent à titre d’inspiration, par de comparaison. Mon reflet n’est pas parfait, il ne le sera jamais, mais c’est le mien, le seul que j’ai, et je n’en veux pas d’autre.

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Après avoir souvent pleuré devant mon miroir, maintenant je souris. Un visage est tellement plus beau lorsqu’un sourire le traverse ! J’espère sincèrement, quel que soit votre genre, votre âge… que vous vous aimez, c’est le seul vrai grand amour d’une vie : celui que l’on ressent à son égard. S’aimer avant d’être aimer, s’aimer pour aimer vivre, s’aimer pour être heureux. Depuis que j’ai cessé de m’inquiéter du jugement d’autrui, je revis. C’est un poids qui se soulève, une préoccupation inutile qui disparaît, et moi qui me sens libre. Libre de vivre ma vie dans le corps que j’ai, car c’est bien plus qu’un tas d’os et un amas de chair. C’est moi.

Longtemps, je me demandais qui j’étais. Pas simplement parce que je ne me reconnaissais pas dans celle que j’étais, mais aussi qui j’étais à l’intérieur. Le corps et l’esprit sont intrinsèquement liés. Me sentant bien dans mon corps, je me sens bien dans ma tête. J’ai compris ce qui motivait mes choix, ce à quoi je voulais que mon avenir ressemble, et après des années à me poser des questions, j’ai les réponses. D’autres questions viendront bien sûr, c’est le cycle de la vie, mais les réponses seront plus faciles à trouver. « Qui es-tu? »,  lui demanda une petite voix. « Je ne sais pas… », avait-elle l’habitude de répondre. « Tu n’es toujours personne ? », lui redemanda la voix quelques années plus tard. « Je suis moi ». Le plus beau dans tout ça, c’est que le « moi » n’est pas un mot vide. Elle sait ce que ce « moi » signifie. Sa personnalité, son caractère, les traits de son visage, les courbes de son corps, le son de sa voix,  ses rêves, ses passions, ses sentiments, ses émotions, tout ce qui fait d’elle un être à part entière, mais plus que tout, un être qui s’accepte, qui s’aime, qui vit. Un être qui ne subit plus, mais un être qui est.

Bisous, Marion. 

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